Pas de livraison à temps, pas de production fluide, pas de rayons remplis : sans transport routier national, c’est toute la logistique française qui cale.
Présent à toutes les étapes, ce mode de transport structure les échanges sur l’ensemble du territoire.
Mais, qu’est-ce que le transport routier national exactement ? Et pourquoi reste-t-il essentiel à l’activité économique en France ?
Caractéristiques du transport routier national
Le transport routier national désigne l’acheminement de marchandises par la route, exclusivement à l’intérieur des frontières françaises. Il faut donc une origine et une destination française.
Contrairement au transport international, son champ d’action est ainsi strictement limité au territoire national, même si, dans certains cas, il peut inclure des transits proches des frontières.
Il prend en charge tout type de marchandises : colis, palettes, matériaux de construction, produits frais ou encore biens industriels lourds. Cela inclut aussi le transport de matières dangereuses, soumis à des règles strictes.
Les transporteurs s’appuient donc sur une flotte diversifiée, du petit utilitaire au semi-remorque, adaptée aux volumes, à la nature des produits et aux contraintes d’accès.
Derrière chaque livraison, plusieurs étapes s’enchaînent :
- La prise de commande, où le client précise ses besoins (volume, type de marchandise, lieu et délai de livraison) ;
- Le chargement, avec enregistrement des données pour assurer un suivi en temps réel ;
- L’acheminement, réalisé selon des itinéraires optimisés, dans le respect des normes de sécurité ;
- Et enfin, la livraison, avec remise au destinataire et preuve de dépôt.
Cette chaîne logistique fait intervenir de nombreux acteurs : depuis les chargeurs (industriels, commerçants…) jusqu’aux chauffeurs du dernier kilomètre, en passant par les entreprises de transport bien sûr. Mais aussi les prestataires logistiques ou les commissionnaires de transport.
Les avantages du transport routier national
S’il occupe une place aussi importante dans la logistique hexagonale, ce n’est pas un hasard. Le transport routier national cumule plusieurs atouts qui en font une solution à la fois pratique, accessible et performante.
D’abord, sa flexibilité : il s’adapte aux contraintes des clients, qu’il s’agisse de livraisons urgentes, de groupage, de prestations spécifiques ou de tournées régulières.
Grâce à son réseau, il assure une couverture étendue du territoire, y compris dans les zones moins desservies. Et un transport express.
Autre avantage : la diversité des capacités. Produits en vrac, fret spécialisé, marchandises dangereuses, denrées sous température dirigée… les transporteurs disposent des équipements nécessaires pour répondre à chaque besoin spécifique.
Le transport routier national présente aussi des avantages administratifs et réglementaires : pas de formalités de douane, une législation unifiée sur l’ensemble du territoire (temps de conduite, normes environnementales, etc.), et des délais plus courts qu’en transport international.
Enfin, la tarification y est souvent plus stable, car moins soumise aux fluctuations liées aux échanges internationaux.
Transport routier national : les défis d’un secteur en pleine mutation
Indispensable à l’économie française, le transport routier de marchandises (TRM) évolue désormais dans un environnement plus complexe et plus exigeant. Entre pressions réglementaires, concurrence européenne et transition écologique, le secteur doit se réinventer pour rester compétitif.
L’ouverture du marché européen a renforcé la concurrence, notamment avec des transporteurs étrangers aux coûts parfois plus bas. Dans ce contexte, l’Union européenne cherche à harmoniser les règles sociales, fiscales et environnementales pour garantir une concurrence plus équitable et plus durable. C’est la réglementation sociale européenne (RSE).
Autre enjeu majeur : la décarbonation. L’inclusion du transport routier dans le système européen de quotas d’émissions entraîne une hausse des coûts. Pour y répondre, les entreprises doivent investir dans des technologies plus propres (véhicules électriques ou à hydrogène), ce qui représente un défi financier, en particulier pour les PME.
Par ailleurs, l’UE encourage le report vers le rail et le transport fluvial pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ces modes sont perçus comme plus durables, notamment pour les longues distances
Cependant, ces alternatives peinent encore à offrir la même flexibilité et rapidité que le TRM, particulièrement pour le dernier kilomètre.
Le transport routier national reste indispensable pour :
- Les livraisons locales et régionales
- La flexibilité qu’il offre face aux besoins variés des consommateurs
- Son rôle complémentaire avec d’autres modes de transport
Pour rester un maillon fort de la logistique française, l’activité de transport de marchandises par la route devra donc évoluer. Mais sans renier ce qui fait sa force : sa souplesse, sa réactivité et sa proximité.
Cela suppose d’investir intelligemment et d’oser innover pour répondre aux enjeux environnementaux d’aujourd’hui et de demain.
