Face à la hausse des prix de l’énergie, toutes les solutions sont bonnes à prendre pour réduire les coûts. Saviez-vous qu’avec l’éco-conduite, vous pouviez économiser 15 à 20 % sur votre consommation de carburant ? Sans parler des bénéfices pour l’environnement ou encore l’amélioration de la sécurité routière.
Mais avant de voir tous les avantages de ces quelques habitudes vraiment simples, commençons par une définition claire de l’éco-conduite.
Éco conduite : définition
Concrètement, qu’est-ce que l’éco-conduite ?
Il s’agit d’une manière de conduire plus souple et réfléchie, qui permet de réduire la consommation de carburant, diminuer les émissions polluantes et préserver les véhicules.
En fait, avec quelques techniques qui ne demandent aucun effort, vous pouvez réellement faire la différence sur chaque trajet. Et plus vous passez de temps sur la route, plus l’impact est important. Imaginez ce que cela représente pour un chauffeur routier qui parcourt plusieurs centaines de kilomètres par jour… Au vu de l’évolution des prix du carburant, ces actions ne doivent plus être négligées.
C’est pourquoi le secteur du transport a tout intérêt à intégrer ce style de conduite. Et à former ses chauffeurs à ces bonnes pratiques économiques et écologiques.
Quelles sont les règles fondamentales de l’écoconduite ?
Avec cette définition de l’éco conduite, vous avez déjà une bonne idée des méthodes à mettre en pratique.
Adopter une conduite souple : la définition même de l’éco conduite
La base de l’éco-conduite, c’est d’avoir une conduite sans brutalité. Plus la conduite est douce, moins elle sollicite le moteur et les freins. Cela passe par des démarrages progressifs, un freinage en douceur et une accélération mesurée. Même quand on est pressé.
Pour ça, vous devez anticiper.
Anticiper : le principe indispensable de la conduite éco
Anticiper, c’est observer la route et les autres usagers pour éviter de réagir au dernier moment. Par exemple, relâcher l’accélérateur dès qu’on voit un feu rouge au loin, ou ralentir progressivement quand la circulation se densifie. Vous pouvez aussi utiliser le frein moteur pour ralentir en douceur.
Avec une bonne anticipation, vous limitez les accélérations et les freinages inutiles, ce qui permet non seulement de faire des économies de carburant, mais aussi de réduire l’usure des freins et des pneus.
Maintenir une vitesse constante : la bonne habitude pour devenir un éco-conducteur
Les accélérations et les ralentissements répétés sont de véritables pièges. Pour limiter la surconsommation de carburant, vous devez essayer de rouler à une vitesse stable, adaptée à la circulation. Bien sûr, dans les bouchons, ce n’est pas toujours possible. Mais sur route ou autoroute, évitez de jouer avec l’accélérateur et utilisez le régulateur de vitesse dès que c’est possible.
Passer les vitesses au bon moment pour rouler économique
Une autre habitude à prendre : ne pas tirer sur les rapports. Monter dans les tours avant de changer de vitesse augmente la consommation. Passer rapidement à la vitesse supérieure, pour rester dans les bas régimes, permet de solliciter moins le moteur.
En règle générale, il est conseillé de changer de rapport autour de 1 500 à 2 000 tours/minute sur un diesel, un peu plus sur un essence.
Bref… surveillez votre régime moteur.
Entretenir son véhicule : un investissement économique et écologique
Avant même d’adopter une conduite économique, n’oubliez pas que l’entretien de votre véhicule est essentiel. Un moteur bien réglé consomme moins et émet moins de polluants.
Voici quelques points à surveiller :
- La pression des pneus : des pneus sous-gonflés augmentent la consommation de carburant.
- Les filtres (air, carburant) : un filtre à air encrassé limite les performances du moteur et entraîne une surconsommation.
- Les bougies et bougies de préchauffage : des bougies usées augmentent la consommation, notamment sur les premiers kilomètres.
Mieux gérer ses équipements voire utiliser le mode éco
Dernier point souvent négligé : l’usage des équipements. La climatisation, par exemple, augmente la consommation, surtout à vitesse basse. Il ne s’agit pas de s’en priver totalement, mais de l’utiliser à bon escient.
Même chose pour le chargement : un véhicule trop lourd ou mal réparti consommera davantage. Penser à décharger ce qui n’a pas besoin d’être transporté et à bien répartir les charges.
Ce qui est particulièrement intéressant avec ces techniques, c’est qu’elles sont accessibles à tous les conducteurs. Quel que soit votre véhicule, voiture ou poids lourd, vous pouvez les mettre en pratique dès à présent sans formation particulière.
Pourquoi intégrer l’éco-conduite au quotidien ?
Vous l’avez compris, l’éco-conduite repose sur des gestes simples. Et ses avantages sont nombreux !
Économiser sur le carburant
On l’a dit, adopter une éco-conduite permet de réduire sa consommation de carburant d’environ 15 %, selon certaines études. Et même jusqu’à 20 % dans certains cas !
Le gain est donc loin d’être négligeable.
Réduire les émissions de CO2
Rouler en éco-conducteur, c’est aussi réduire les émissions de CO2 et de gaz à effet de serre. À l’échelle européenne, on estime qu’une généralisation de ces pratiques permettrait de réduire ces émissions de plusieurs dizaines de millions de tonnes.
Réduire les accidents
Ce qu’on oublie parfois, c’est que l’éco-conduite améliore aussi la sécurité. En conduisant de manière plus souple, en anticipant davantage, on réduit considérablement le risque d’accidents. Et forcément, moins d’accidents, c’est aussi moins de dépenses liées aux réparations et aux assurances.
Moins d’usure des véhicules
Rouler de façon plus douce, sans accélérer ni freiner brusquement, c’est aussi ménager le moteur, les freins, la boîte de vitesses et les pneus. Résultat : moins de pannes, moins de réparations et une durée de vie prolongée pour les véhicules.
Plus de confort, moins de stress
Enfin, conduire plus calmement réduit le stress et rend la route plus agréable, pour soi comme pour les autres.
Ces bénéfices concernent tous les conducteurs. Mais ils prennent une dimension encore plus importante dans le transport routier, où les kilomètres parcourus se comptent par milliers chaque mois.
Les entreprises de ce secteur ont donc de très bonnes raisons de former leurs chauffeurs à ces pratiques. C’est un investissement sur le long terme. Et un engagement fort en faveur de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), particulièrement attendu aujourd’hui par les clients et partenaires.
