Biocarburants, quels avantages dans le transport routier ?

Biocarburant utilisé dans le transport routier chez Transports Granger
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Les acteurs du transport de marchandises cherchent des solutions immédiates, efficaces et techniquement accessibles pour atteindre les objectifs de décarbonation du secteur. Mais pour le moment pas de solution magique. Les biocarburants restent donc l’option la plus séduisante pour décarboner le transport routier. Issus de ressources renouvelables, ces carburants verts permettent de réduire les émissions sans révolutionner les flottes.

Mais que vaut réellement cette alternative sur le plan environnemental et opérationnel ?

Les biocarburants : une solution écologique durable pour le transport routier ?

Les biocarburants regroupent plusieurs types de carburants produits à partir de matières renouvelables. Dans le transport routier de marchandises, on trouve principalement :

  • Le B100, biodiesel issu du colza, souvent produit en France. Il peut remplacer le gazole sans modification majeure des moteurs.
  • Le HVO (Hydrotreated Vegetable Oil), fabriqué à partir d’huiles végétales ou usagées, apprécié pour sa stabilité et sa compatibilité avec les véhicules récents.
  • Le bioGNV, gaz naturel d’origine biologique obtenu par méthanisation de déchets organiques, utilisé sur les mêmes moteurs que le GNV classique.
Camion des Transports Granger au Stade de France

Des atouts réels pour la transition énergétique

Les biocarburants offrent une réponse immédiate aux enjeux climatiques du transport routier.

À l’échappement, ils permettent une vraie réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cette réduction peut atteindre 60 à 80 % par rapport au gazole, selon le type de carburant et la filière de production.

Leur combustion émet également moins de particules fines et d’oxydes d’azote (NOx) que les carburants pétroliers. Ce qui a pour effet d’améliorer la qualité de l’air dans les zones à forte activité logistique. 

Autre point non négligeable : leur origine renouvelable. Le B100 valorise la culture du colza français. Le HVO tire parti d’huiles usagées ou végétales. Et le bioGNV repose sur la méthanisation de déchets organiques.

En complément, ces filières contribuent à diversifier les sources d’énergie du transport et à réduire la dépendance au pétrole.

Des bénéfices à relativiser selon les filières

Une étude publiée par la Direction générale des entreprises (juillet 2025) rappelle toutefois que ces gains restent variables selon les filières.

Lorsqu’on prend en compte l’ensemble du cycle de vie (de la production à la combustion) les réductions réelles de gaz à effet de serre sont souvent bien inférieures aux chiffres annoncés.
L’étude indique que le gain global de CO₂ ne dépasse pas 20 % en moyenne pour les biocarburants de première génération.

Elle souligne aussi que 97 % du GNV distribué en France provient encore de gaz fossile, et que le HVO est importé à plus de 90 %, dont près de 60 % hors Union européenne.

Ces limites ne remettent pas en cause l’intérêt du biocarburant bien sûr. Mais elles rappellent qu’il s’agit avant tout d’une solution de transition, dont l’efficacité dépendra du développement de filières locales durables.

Les avantages des biocarburants pour les transporteurs

Au-delà de ses bénéfices environnementaux, le biocarburant séduit par sa simplicité d’adoption et son équilibre économique. Contrairement à d’autres solutions comme l’électrique ou l’hydrogène, il ne bouleverse pas l’organisation du transport routier.

Le B100 et le HVO peuvent être utilisés dans les moteurs diesel récents, souvent sans modification majeure.
Cela permet de réduire les émissions sans immobiliser les véhicules ni modifier les infrastructures existantes. 

Le bioGNV, quant à lui, requiert un moteur spécifique, mais il s’appuie sur un réseau de stations en développement.

Transport routier, Transports Granger, roulant au gaz vert

Sur le plan financier, ces carburants alternatifs présentent un coût au kilomètre comparable au gazole. Mais leurs prix sont moins exposés aux fluctuations du pétrole, ce qui offre une meilleure stabilité budgétaire pour les transporteurs. De plus, certaines collectivités ou régions accordent des aides à la conversion ou des avantages fiscaux pour encourager leur utilisation.

Un carburant alternatif qui valorise l’engagement des transporteurs

Au-delà des aspects techniques, le choix du biocarburant dans le transport routier s’inscrit dans une démarche de différenciation.
Les donneurs d’ordre, comme les grandes enseignes et les acteurs de la logistique intégrée, accordent une place croissante aux critères environnementaux dans leurs appels d’offres.
Adopter un carburant plus vert devient donc un argument commercial autant qu’un engagement durable.

Les entreprises de transport qui investissent dans ces filières améliorent leur visibilité auprès des clients sensibles à la RSE, tout en renforçant la crédibilité de leur politique environnementale.
En interne aussi, cette démarche contribue à renforcer la fierté d’appartenance et à attirer de nouveaux conducteurs, sensibles à l’impact écologique de leur métier.

Les biocarburants ont ouvert la voie à un transport routier plus responsable.
Reste à savoir si l’hydrogène prendra le relais… ou si d’autres énergies renouvelables viendront bouleverser la route du fret durable.

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